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Crossover Kyuketsuki - Elsassiens 3

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x--Siegfried--x's avatar
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Le flux numérique est particulièrement puissant, mais ça n'effraie pas le moins du monde un programme informatique pas comme les autres qui le remonte comme s'il ne s'agissait que d'une brise légère. Il attrape des données au vol et, s'ils ont l'air intéressant, remonte à la source pour voir de quoi il retourne. Matérialisé par un étrange éclair bleu, simple ombre aux reflets bleutés, il passe d'un flux informatique à un autre, moins fort cette fois. Encore une fois, il regarde rapidement chaque dossier qui lui passe sous la main.
« Rien, toujours rien. C'est terrible. » se fait alors entendre une voix féminine. L'éclair ralenti et se pose par terre, si temps est qu'il y ait un sol tellement l'espace des flux informatiques du Web est étrange. La silhouette d'une femme se dessine, assise. On reconnaît Hadopi-girl. Elle a l'air essoufflée, fatiguée. « Je jette l'éponge pour le moment, ça suffit. », s'exclame-t-elle avant de se relever et de suivre un flux qui l'amène vers un écran, comme suspendu dans les airs.
- « Tu te rends compte de ce que tu me demandes de faire ?, s'exclame-t-elle une fois arrivée à l'écran.
- Je sais, je sais., lui répond Junpei, de l'autre coté de l'écran. Mais après ce que tu m'as fait subir hier matin dans la camionnette, c'est la moindre des choses non ?
- Pfff... Oui, mais bon... Même si je ne le fait plus, c'est contre mes principes ce genre de choses., dit Hadopi-girl, comme gênée.
- Écoute, c'est simple : il te suffit de trouver des fichiers de WoW qui augmenteront la puissance de mes avatars.
- No-Life va !, lui lance le programme vivant.
- Tu peux parler !, lui réplique Junpei. Qui est-ce qui vit dans le Web vingt-quatre heures sur vingt-quatre ?
- C'est pas comme si on m'avait donné le choix., lui répond tristement la fille aux cheveux bleus en se posant ses bras sur les bras de l'écran et en regardant dans le vague.
- Comment ça ?, demande alors le hackeur, intrigué.
- C'est par accident que je me suis retrouvée à naviguer sur le Web., lui explique Hadopi-Girl. Au départ, je n'étais qu'une fonctionnaire maladroite qui ne réussissait rien, ne faisait que des gaffes et mon emploi dans l'Hadopi, je l'ai dut à un piston., s'attriste la fille numérisée.
- Tu ne pars pas gagnante, effectivement., enchéri Junpei.
- Merci de m'enfoncer, ça fait plaisir..., réplique mollement Hadopi-girl. Bref, pour remonter ma cote, je me suis portée volontaire pour une expérience : le but était d'utiliser des avatars qui progresseraient dans le cyberespace afin de lutter directement contre les piratages et toutes ses joyeusetés aux-quelles tu te livre quotidiennement.
- Merci !, lui répond Junpei avec le sourire.
- … Bref ! On ne m'avait pas laissé le choix. C'était soit ça, soit être mutée sur une île française proche de l'Antarctique. Je pense que j'aurai mieux fait de ne pas accepter et de m'acheter un gros manteau pour le froid.
- Je vois. Et comment ça c'est fini ?, demande alors Junpei, impatient d'en savoir plus.
- L'expérience a raté : Ça n'a pas simplement créé un avatar, le dispositif m'a entièrement désintégrée. Tout était devenu noir, et quand j'ai rouvert les yeux, j'étais dans le Web., conclu Hadopi-girl.
- Ah ouais, ça doit être... perturbant. Et ensuite ?
- Ben trois jours plus tard, en errant sur la Toile, je suis tombé sur un article de journal qui annonçait mon décès. Du coup, je me suis lancée à l'assaut de tout ce qui semblait être un fichier pirate à mes yeux, mais après trois ans à passer sur le Web, je me suis calmé et je vis ma vie sur Internet, j'essaie de rendre service aux gens, je détruit des virus, etc...
- Okay, tu t'es... assagie en quelque sorte.
- Ce qui ne veut pas dire que j'approuve ce que je suis en train de faire !, lui sort Hadopi en lui lançant un regard très désapprobateur... Mais je te l'avoue, le monde réel me manque.
- Tant que ça ? Moi je trouverai ça d'enfer de pouvoir me balader sur le Net et de pouvoir aller dans les jeux pour jouer en direct en ligne !, s'extasie Junpei.
- Oui, ça va pendant un mois ou deux... Mais le net n'a pas de saveur, ce que je mange dans les jeux ou les sites de cuisine n'a pas de goût. Il n'y a aucune odeur, même si tu te balades dans un jeu où il y a des fleurs. C'est beau, c'est intéressant et amusant mais après plusieurs années, c'est un peu lassant. En plus, je pense qu'avant toi, je n'ai jamais autant parlé : les PNJ de WoW n'ont pas beaucoup de conversation., lui dit alors la fille numérique avec un brin de nostalgie dans la voix.
- D'accord... De ce point de vu, ça peut se comprendre., en convient le hacker. Au fait, c'est quoi ton prénom ? Celui que tu avais avant te retrouver sur le Net ?
- Mireille. »
A ce moment, la porte de la chambre s'ouvre brusquement et laisse entrer Ren, un peu secoué, bien que ce dernier mot semble être un euphémisme. Il est pâle et des gouttes de sueurs perlent sur son front. Son visage laisse penser qu'il a vu quelque chose de particulièrement terrible, mais il se reprend rapidement et, en face de Junpei, tente de retrouver un semblant de sang-froid.
- « Hé bien Ren, qu'est-ce qu'il y a ?, demande Junpei. On dirait que tu as vu le diable.
- Je préfère être ici que dans la cave., avoue Ren. Je ne pensais pas que quelque chose de ce genre pouvais s'imaginer. Je n'aime pas la torture, et ce qui est en train de se passer me conforte dans mon choix !
- Siegfried et Hagen sont passés à l'action ?, demande Hadopi-girl.
- … Accompagnés par Takashi et Yamato., complète le nouvel arrivant. Je vais vous expliquer.

Ren s'assoie sur le lit et commence à parler :
« Après être arrivé chez nous, on a ligoté le Lord sur une chaise, dans la cave. A ce moment, il nous a toisé de toute sa superbe, comme il  a l'habitude de le faire. Vous savez, cette espèce d'esprit narcissique accompagné d'un complexe de supériorité mal placé. Selon lui, on était absolument pas capable de le faire parler :
- « Je ne dis pas que je ne dirai rien, je dis juste qu'il y a peu de chance pour que je vous dise quoi que ce soit qui ait un quelconque rapport avec ce que vous voulez savoir, c'est tout., toisa le Lord.
- Je suis près à parier le contraire., dit Hagen qui semble à peine sensible aux sarcasmes du Lord.
- Faite gaffe quand même, dit alors le chef de Kuykesuki, c'est le type le plus retord qu'on ait jamais rencontré.
- Je confirme : il est aussi cinglé que nous deux., rajoute Takashi.
- Ne vous en faite pas pour ça., dit Siegfried en réponse aux arguments des deux membres du gang. On a connu pire que ça et on a réussi à en sortir ce qu'on voulait savoir. L'histoire regorge de tels exemples. »
A ces paroles, le Lord regarda Siegfried droit dans les yeux, comme pour le jauger.
- « Votre nom, c'est Siegfried Wolfdietrich. C'est ça ?
- C'est exact., lui répond simplement celui-ci.
- Ça me dit quelque chose... Je pense que vos ancêtres ont servi d'esclave aux miens. »
A ces mots, Siegfried et Hagen se regardèrent, perplexes, avant d'éclater de rire. Pendant bien cinq minutes, ils n'ont cesser de rire ce qui n'a pas eu l'air de surprendre le Lord. Seulement, même s'il avait gardé un visage impassible et ce léger sourire, on sentait bien que pour lui la situation était inédite. Moi j'aurai été vexé par une telle remarque, à la rigueur j'aurai feint l'ignorance, mais jamais je ne serai passé en fou-rire comme les deux-là. A Yamato, ça ne lui a pas fait grand-chose, mais Takashi était dans le même état que moi : On était tous les deux un peu étonné de leur réaction. Cinq minutes après, ils s'étaient calmés.
A ce moment, Siegfried s'était approché du Lord. Il semblait très calme puis lui a chuchoté quelque chose à l'oreille. Je ne sais pas ce qu'il a dit, mais l'instant d'après, le sourire du Lord a semblé être faux : il souriais moins.
- « Vous connaissez aussi cette histoire ? Elle est marrante non ?, lui a alors lancé le Lord.
- Bien sûr : A l'époque, je trouve qu'ils s'étaient débrouillés comme des chefs. » Puis Siegfried s'est retourné vers Hagen « On va faire une petite reconstitution historique, ça te dit ?
- Aucun problème ! Je suis pour ! », s'était exclamé Hagen.
Ce dernier avait apparemment l'air particulièrement heureux de pouvoir pratiquer cet exercice. Je ne savais pas à quoi il pensais jusqu'à ce qu'il se tourne vers nous.
- « J'ai besoin d'un grand seau en métal. C'est possible ?, nous a alors demandé Hagen.
- Je vais vous chercher ça.», a répondu Takashi.
Il est sorti de la pièce et a fouillé dans la cave. Je l'ai accompagné pour chercher ce qu'il nous a demandé. Après cinq bonnes minutes, on a trouvé un grand seau en acier galvanisé un peu lourd : je l'ai aider à le porter, il n'y serait pas arrivé tout seul. Les deux, Siegfried et Hagen, étaient ravis du seau. « Parfait !, déclara Siegfried. Aidez-moi : On va accrocher l'Anglois à ce seau. »
Je ne comprenais toujours pas où ils voulaient en venir, mais on a fait comme il nous a dit. Le Lord a tenté de résister un peu, mais au final on a bien réussi à l'attacher : les pieds et les mains liés comme s'il faisait un câlin au seau.
Pendant qu'on cherchait le seau, Hagen a allumé quelques morceaux de charbons qu'on utilise d'habitude pour le barbecue de l'été. D'ailleurs il a utilisé le barbecue pour y déposer ses charbons ardents. A ce moment, je ne voyait absolument pas à quoi ils voulaient en venir, mais je commençais à avoir un début de nausée, comme si mon esprit ne voulait pas admettre ce qui devait être la suite logique.
« Bon, je vous garanti qu'à présent il va tout nous dire et de façon particulièrement spontanée. », nous a alors dit Hagen avec un grand sourire. Il pris une pince du barbecue, a saisi un des charbons incandescents et l'a laissée tomber dans la poubelle. Puis encore un autre. J'ai vu le sourire du Lord se crisper. Là j'ai compris : Petit à petit, la poubelle allait chauffer jusqu'à une très haute température et ça le Lord ne pourra jamais le supporter. Ils ont fait fort, mais en même temps... J'ai fini par sortir parce que franchement ça devenait malsain même avant d'avoir entendu le Lord dire quoi que ce soit. »

Depuis leur départ de l'immeuble de la Chimiconst & Co, les deux groupes alliés se sont retrouvés au ''quartier général'' de Kyuketsuki. A peine arrivé, le comte de Wissembourgum et Shin ont préparé du thé pour tout le monde, ce qui a été particulièrement apprécié. Depuis, ils sont restés à discuter dans le salon avec Doku. Cette dernière les a rejoints après avoir aidé Takashi à ''accompagner'' le prisonnier à la cave. Hagen les a alors rejoint avec Siegfried, Yamato et Ren. Quand à Junpei, à peine arrivé il est aller directement sur son PC, sans même attendre qui que ce soit, pour demander à Hadopi-girl de payer la dette de son humiliation de lorsqu'il a été enfermé dans le van de la police. Il lui demanda des fichiers pirates qui lui permettraient de faire gonfler la puissance de son avatar dans WoW. Ils furent finalement rejoints, lui et Hadopi-girl, par Ren qui a quitté la cave à partir du moment ou, pour lui, ça devenait trop malsain.
Dans la cave, l'atmosphère se faisait lourde. Hagen avait beau ajouter des charbons ardents dans le seau, on sentait bien que le Lord tenait bon, en tout cas il le montrait bien.
- « Alors, tu vas finir par nous le dire ce nom ? », demande le tortionnaire la pince à la main avec à l'autre bout un nouveau morceau de charbon. « Ça n'est pourtant pas compliqué : il ne suffit de dire un mot et on éteindra tout.
- Juste un nom et tout s'arrête. Tu as notre parole., rajoute Siegfried.
Déjà la température du seau en acier galvanisé était particulièrement haute. Le Lord feignait l'indifférence mais suait à grosses gouttes. Il tente par tout les moyens d'éviter le contact avec le métal, mais n'arrive à rien : les entraves sont fortes.
- « Aller, encore un pour la route., dit Hagen avant d'ajouter un nouveau charbon.
- On t'a promis tellement si tu te taisais que ta vie n'en vaudrait plus rien ? », demande Siegfried.
Derrière eux, Yamato suit la scène de près. Même s'il éprouve très peu de sympathie pour le Lord, voir même de la franche hostilité, il ne peut s'empêcher de le plaindre intérieurement. De fait, il reste impassible. Takashi suit également le spectacle, un verre d'eau à la main, l'air de se dire que finalement, il y a sur Terre des gens encore bien plus tordus que lui. Un son se fait alors entendre, faible mais qui vient du Lord. Siegfried se penche alors sur lui.
- « Alors, ta langue se délie enfin ? Qu'est-ce que tu as à nous dire ?, l'interroge le moustachu.
- …
- Je n'ai rien entendu. Dit-le un peu plus fort s'il-te-plais.
- Pour... le Christmas pudding... pour 6 per... sonnes : deux cuillères à soupe de lait, deux-cents-vingt... cinq grammes de cassonade, une cuillère à... café de... gingembre...»
Siegfried se relève doucement, impassible, digne mais visiblement troublé. Il se tourne vers Yamato qui lève les bras en signe d'ignorance l'air de dire « Qu'est-ce que j'y peux !", puis vers Takashi qui s'enfile son verre d'eau et enfin vers Hagen, tout aussi perplexe que lui. Siegfried prend son chapeau dans les mains, le tourne entre ses doigts, le remet avant de se mettre la main au visage. Puis il soupir, comme découragé, avant de se retourner et de mettre une droite magistrale au Lord.
- « Il m'énerve... Il m'énerve !, répète-t-il alors.
- Du calme, dit alors Yamato en s'avançant. Je le connais bien : Il joue avec vos nerfs, c'est un tordu qui sait comment s'y prendre pour amener les gens à faire ce qu'il souhaite faire. Il faut éviter de rentrer dans son jeu, voilà tout.»
Les paroles du chef de gang sont pleines de bon sens. Siegfried se calme, mais Hagen se met en retrait. D'expérience, il sait que son rival est dangereux une fois qu'on l'a poussé à bout. Même calmé, il a certainement l'intention de faire payer son insolence au Britannique. Trois secondes plus tard, voilà Siegfried qui déverse tous les charbons restant dans la poubelle, interrompant le Lord dans sa recette du pudding à « cent vingt-cinq grammes de farine ». Celui-ci à perdu son sourire sarcastique. Il a conscience d'être aller trop loin. Il n'a aucun moyen d'échapper à son destin : Soit il balance tout, soit il cuit. Et la température de la poubelle est alors en train de grimper en flèche. Il commence à sentir que le métal est en train de lui brûler sa peau.
- « ALBERICH !!! ALBERICH VON DWARF !!! C'EST SON NOM !!! C'EST LUI LE PATRON !!!, hurle-t-il alors.
- Ben voilà !, se félicite Siegfried. Alors Jeanne d'Arc, tu vois que tu peux dire des trucs intéressants de temps en temps.
- YOU FICKING BASTARDS !!! ÉTEIGNEZ CA !!!
- Oh, pas besoin de hurler., dit Takashi qui s'approche du Lord.
- Oui, plus tu hurles, plus longtemps on va mettre pour éteindre le feu., lance alors Yamato qui savoure l'instant.
- Aller, on est pas comme ça., lance alors Hagen. On va être gentil. »
Il jette alors sur les charbons ardents un seau entier d'eau, ne se privant pas pour asperger le Lord qui se retrouve trempé et recouvert de suie. Il lance alors son regard le plus noir à Hagen. Celui-ci lui en renvoi un beaucoup plus intense qui fait se dire au Lord qu'il a encore du chemin à faire avant d'arriver à son niveau. Il le sait, ils ont été plus inventifs et surtout beaucoup plus déterminés que prévu. Surtout, il connaissait les membres de Kyuketsuki, mais ces types-là, il ne les avait jamais vu avant.
- « Bon, et maintenant, on remonte ?, demande Hagen après avoir vidé le seau.
- On remonte oui, c'est mieux., approuve Yamato.
- Je suis d'accord., complète Takashi.
- Je n'ai rien contre : plus rien ne nous retiens de toute manière., dit Siegfried pour conclure.
- Et moi ?, demande le Lord.
- Quoi toi ?, demande Takashi. Pourquoi on devrait s'en faire pour toi ?
- Tu as l'air très bien comme ça, accroché à ta poubelle., rajoute Yamato.
- Quoi ? Mais enfin..., bafouille le Lord.
- Rien à fiche. Tu vas rester là jusqu'à ce qu'on estime que tu sois à nouveau digne d'intérêt., dit alors Siegfried.
- You sons of a b..., commence le Lord.
- Pas la peine d'être grossier en plus de ça., l'interrompt Yamato.
- Aller, amuse-toi bien avec ta poubelle., lance Takashi avant de sortir de la cave, précédé par Hagen qui se retient de rire.
Il est suivit par Yamato puis Siegfried qui ferme la porte de la cave derrière lui. Le Lord reste alors seul, accroché par les mains et par les pieds à une poubelle en métal, sale, recouvert de suie et complètement trempé. Il reste calme mais pousse alors un soupir d'agacement. « So naïve... » dit-il alors doucement avant de jeter un coup d'œil à la porte.

L'instant d'après, tous, mis à part Junpei et Hadopi qui ne veulent apparemment pas être dérangés, se sont retrouvés au salon. Désormais, ils ont le nom du patron de cette entreprise. Le travail est donc, logiquement, achevé. Cependant, certains désireraient aller plus loin tandis que les autres estiment le contrat passé avec les différentes instances comme accompli : il n'y a donc aucune raison de se mettre plus en avant, à eux de faire leur travail à présent. Ren, Hagen, Doku et Takashi étaient d'accord pour s'arrêter là tandis que Yamato, Siegfried, Rudolphe et Shin étaient d'avis de mettre ce fameux von Dwarf hors d'état de nuire.
- « Et depuis quand est-ce que vous contestez votre chef ?, sort Yamato à Ren et à Takashi.
- Seulement si tu dépasses les bornes., soutient Ren. On a découvert l'identité du patron de la Chimiconst & Co et c'est tout ce qu'on nous demandait.
- Et puis maintenant c'est à la police de faire son boulot. Chacun son taff !, enchéri Takashi.
- Takashi et Ren ont raison., ajoute Doku. Nous avons fait notre boulot, à nos commanditaires de faire la suite. Ça n'a plus rien à voir avec nous.
- Je ne suis pas d'accord !, intervient Siegfried. Quand on commence un travail, il faut le finir. Même si on ne nous l'a pas demandé. Nous avons entamé des actions qui ne verrons leur fin logique que lorsque nous aurons définitivement défait von Dwarf.
- Moi je soutient Yamato et Siegfried., déclare Shin. Il faut aller au bout des choses.
- Je suis pour qu'on aille jusqu'au bout !, s'exclame Rudolphe. C'est à nous que revient le devoir d'en finir avec lui. C'est nous qui avons, les premiers, répondu aux actions de von Dwarf, c'est à nous d'aller jusqu'au bout et pas de s'arrêter en chemin.
- Rien à fiche de votre morale ! On a fini le boulot, point !, s'exclame Hagen.
- Le problème, c'est que justement ce boulot n'est PAS fini., lui répond Yamato.
- Hé ! Tu te calmes tout de suite !, lui réplique Hagen.
- Quoi, tu vas me mettre une fessée, l'ancêtre ?, lui balance le chef de gang.
- Ça se pourrait bien ! à coup d'épée !, réplique la cible de l'insulte.
- Mais calmez-vous, ça n'est pas comme ça qu'..., tente Shin
- Hagen, si tu sors ton épée, ça va mal se passer tu peux me croire !, intervient Siegfried sans même tenir compte de Shin, ce dernier se faisant soudain tout petit.
- Et qui va m'en empêcher ?, lance Hagen à Siegfried en signe de défi. Toi peut-être ?
- Ça ne serait pas la première fois que je te calme à coup de latte !, sort alors ce dernier.
- Ben tient ! Vient donc ! Ça fait tellement longtemps !, lui réplique-t-il. Je suis certain que tu as rouillé depuis la dernière fois !
La dispute s'est concentrée entre Siegfried et Hagen. La tension en est palpable. L'atmosphère se fait lourde, très pesante. De l'électricité statique se met à crépiter un peu partout dans le salon, faisant dresser les cheveux des personnes présentes qui, dès lors, ne disent plus rien. Ils suivent avec appréhension la suite des événements, formant un cercle autour des deux protagonistes, cercle qui d'ailleurs s'élargit au fur et à mesure qu'ils s'éloignent de fait de la tension de plus en plus forte.
- Autant que je sache, la dernière fois, c'est moi qui t'es mis une dérouillé !, reprend Siegfried
- Raison de plus, chevalier de mes deux !, lui lance Hagen. Je vais te montrer que ça n'était que de la chance.
- Je confirme... Tu as eu de la chance de t'en sortir vivant !
- Sur tous les duels qu'on a fait, c'est moi qui ait l'avantage !
- Compte la-dessus et bois de l'eau !
- Ne parle pas d'un liquide que tu n'as plus bu depuis des années !
- Aller vient ! Vient que je te montre ce que c'est que le vrai talent !
- Quand tu veux ! Je suis ton homme !
- Ça va saigner !!!
- Sort ton épée !!!
- Pas besoin d'elle pour te battre !!!
Hagen et Siegfried, éloignés de trois mètres l'un de l'autre, se précipitent alors en avant. Les personnes présentes dans la pièce se mettent à l'abri comme elles peuvent : Shin derrière la table-basse qu'il a renversé avec Doku qui lui tient compagnie ; Yamato, Ren et Rudolphe se sont abrités derrière le divan tandis que Takashi n'a pas demandé son reste et est tout simplement sorti de la pièce.
Mais au moment où le premier coup allait être porté, une violente explosion secoue le bâtiment. Les deux combattants restent comme figés durant quelques secondes. Pendant un moment, plus personne ne bouge. Jusqu'à ce que Takashi arrive en trombe dans la pièce en hurlant : « On est attaqué ! » Hagen se tourne alors vers Siegfried.
- « Prend ton épée !, lui crie-t-il, en prenant sa propre épée et en sortant son pistolet.
- Compris ! », lui répond celui-ci en prenant et son épée et son luger.
Siegfried et Hagen sortent de la salle, les armes en avant. Doku sort son katana et les suis de près. Ren, Shin, Rudolphe et Yamato se tournent alors vers Takashi.
- « Qui nous attaque ?, demande Yamato sans hésiter.
- Je ne sais pas., avoue Takashi. Il y a eu ce grand bruit qui avait l'air de venir d'en bas, de la cave. J'ai ouvert la porte et dans la poussière j'ai vu des silhouettes et des faisceaux laser.
- Ils sont armés ?, demande alors Ren, très inquiet.
- Oui, je crois !, lui répond Takashi.
A cette réponse, Ren blêmit. Kyuketsuki a déjà fait face à de petites racailles, des malfrats armés de couteaux, parfois d'armes de poing, mais ce qu'ils affrontent là c'est un tout autre niveau. Des explosifs, des armes dotés de pointeurs lasers : aucun doute, ils ont affaire à des professionnels. Les Elsassiens ont foncé tête baissé. Pour lui, ils n'ont aucune chance face à leurs assaillants. Il regarde droit dans les yeux de Yamato : lui il sait ce qu'il doit faire, mais il attend l'ordre de son chef.
« Vas-y vite Ren ! Ne perd pas de temps. », lui lance Yamato. Il n'en faut pas plus à l'apprenti avocat pour aller à sa chambre pour chercher un pistolet dans sa table de chevet. Il le charge et revient. A peine est-il sorti de sa chambre qu'il entendit des bruits d'armes à feu, en rafale. C'était encore pire que ce qu'il avait pensé : ils sont armés d'armes automatiques de gros calibre. Pour lui, ça ne fait aucun doute que les Elsassiens se sont fait hacher par ces armes.
Junpei sort de se chambre.
- « C'est quoi ce bordel ?!, hurle-t-il.
- Reste dans ta chambre Junpei ! C'est trop dangereux !, répond Ren.
- Mais...
- Fais ce que je te dis et ne discutes pas !!!»  
Junpei ne se fait pas prier et retourne aussitôt dans sa chambre.
Ren n'hésite pas et revient vers le salon. Yamato est là, caché derrière le divan avec Shin, Takashi et Rudolph. Takashi et Yamato sont armés de leurs poignards, Rudolphe a à la main une arme à feu impressionnante : un Browning FN M1900, une arme fabriqué en Belgique il y a plus de cent ans. Les rafales continuent dans la cave. Des bruits de combats remontent par la porte laissé ouverte d'où s'échappent des volutes de poussière.
- « On va les rejoindre Ren., lui dit Yamato. Ils se battent encore, on ne peut pas les laisser seul.
- C'est trop dangereux Yamato., lui répond celui-ci sans hésiter. On va Partir d'ici par la porte, tout simplement.
- Et tu penses qu'ils ne nous attendront pas par là ?, lui demande alors son chef. C'est probablement le premier endroit par où ils s'imaginent qu'on va sortir. », ajoute-t-il sans laisser à son lieutenant le temps de répondre.
Ren reste statique. Il ne sait pas quoi répondre, mais pour lui une chose est certaine : il ne va pas descendre dans la cave. La bataille semble s'éterniser alors que le temps passe.
- « Fait ce que tu veux, mais moi j'y vais., dit alors Yamato en passant devant Ren.
- Yamato... Non., lui répond son lieutenant en posant sa main sur l'épaule de de son chef.
- Ren... Si tu veux vraiment me protéger... ne le fait pas malgré moi., lui répond Yamato sans même se retourner.
Le chef de Kyukestuki se dégage de la poigne de Ren et se précipite dans la cave. Ren lâche un mot bien grossier et le suit, suivit par le reste des personnes étant dans le salon. Ils descendent en quatrième vitesse et une fois en bas, la tableau avait du mal à être fait sur la situation. Il fait noir, le tout éclairé par une lumière diffuse venue d'un énorme trou dans un des murs de la cave, probablement le résultat de l'explosion et en face d'eux, une bonne vingtaine d'individus équipés de lunettes de protection et en tenues militaires noirs. Mais ce qui frappe très rapidement Yamato, ce sont les pointeurs lasers qui convergent rapidement sur eux, et surtout des armes de gros calibres d'où viennent les faisceaux.
« A TERRE ! » hurle Siegfried surgissant de sa cachette et se place devant le groupe, suivit de Hagen. Doku sort de sa cachette, derrière un renfoncement dans le mur et prend Rudolphe et Shin par le col, les cachant avec elle dans son abri. Ren et Takashi les suivent de près, s'agglutinant avec les autres dans la cachette. Mais ça n'arrête pas les soldats qui tirent en groupe. Tandis que les autres se mettent à couvert avec Doku, Yamato ose rester un instant de plus : Hagen et Siegfried commencent a faire des mouvements ample avec leurs épées, bien coordonnés et de plus en plus vite. Au bout d'un moment, ils vont tellement vite qu'il ne distingue même plus les épées avant d'entendre des dizaines de petits chocs métalliques devant lui puis également derrière lui. Yamato se retourne, regarde en arrière par réflexe et voit des impacts, des chocs sur le mur derrière lui. Il se retourne encore une fois puis voit que l'un après l'autre les soldats d'en face tombent, comme foudroyés avant de comprendre ce qui est en train de se passer. Après ça, il va se cacher avec les autres dans le renflement du mur, avec Doku.
- « C'est incroyable., dit-il alors aux autres.
- Quoi donc ?, commence Ren. Qu'on soit encore en vie ? Je suis d'accord. Attend-toi à un sacré savon lorsqu'on sortira d'ici !
- Non, ça n'est pas ça., poursuit son chef sans même prêter attention à ses paroles. Regarde-les ! Ils arrivent à couper les balles qu'ils leur tirent dessus et même à en renvoyer une partie !
Cette affirmation plonge les autres membres du groupe dans la stupéfaction. Ren y regarde à deux fois avant de remarquer que Yamato a tout à fait raison. « Quand on dit qu'ils sont très doués, on n'a jamais menti... Et puis un gentleman ne ment jamais », dit alors Rudolphe le plus naturellement du monde. Takashi regarde également. Juste Doku qui a l'air crispé et semble trouver la scène inintéressante.
Après deux minutes, les tirs cessent. Des bruits de chargeurs qu'on enlève se font entendre de même que des râles, comme des gens blessés. Seul Hagen et Siegfried, en face des assaillants, voient ce qui se passe : Ils se sont mis à l'abri afin de recharger leurs armes.
« Maintenant !! », crie alors Hagen qui dégaine son pistolet et se précipite en avant, de même que Siegfried qui fait un bond directement dans le groupe d'ennemis. Doku sort de la cachette très rapidement et, telle une furie, se précipite sur les soldats ennemis katana au clair. Rudolphe fait également feu, comme Ren. Takashi qui sourie de toute ses dents se met à larder les ennemis avec son couteau ainsi que Yamato qui joue non seulement du poignard mais également des poings et des pieds.
Les soldats désemparés par cette contre-attaque refluent alors dans le trou fait dans le mur : Ils ne laissent personnes derrière eux, emmenant les blessées du mieux qu'ils le peuvent. Ils s'engouffrent dans le mur tout en couvrant leur retraite par des tirs en retrait qui empêchent les contre-attaquants de les poursuivre efficacement. Ce n'est que lorsqu'ils furent tous passés dans le trou du mur qu'ils purent enfin les suivre. Ils remarquent alors que l'égout collectif de grande taille de leur rue passe juste à coté de leur cave. C'est par là que leurs agresseurs sont passés : ils ont placé des explosifs sur la parois de l'égout et l'explosion a créé le trou.
A peine tentent-il de passer dans l'égout à leur tour qu'ils sont accueillis par les tirs de l'arrière-garde des soldats. Aux bruits qu'ils font dans l'eau sale de l'égout, ils sont déjà à une très bonne distance d'eux.
- « On ne peut pas les laisser partir comme ça., lance Yamato. Il faut savoir qui ils sont et où ils vont.
- Je suis d'accord avec toi Yamato, lui dit Siegfried, mais on y arrivera pas comme ça... Doku, on va avoir besoin de toi.
- J'arrive !, répond celle-ci.
- Tu es la meilleure au tir, il nous en faut un vivant d'accord ?, lui demande son chef qui lui tend son luger.
- Tu sais que je n'aime pas ces engins..., lui répond-elle avec une petite grimace
- On a pas le choix., c'est ça ou rien., réplique Siegfried qui lui fait alors bien comprendre que c'est comme ça et pas autrement.
- D'accord..., dit-elle d'un ton las alors qu'elle prend l'arme qu'il lui tend.
- Yamato, tu sais bien viser avec ton poignard ?, lui demande Siegfried.
- Comme si j'étais né avec., lui répond rapidement celui-ci.
- Aller, maintenant !, crie l'immortel avant de sauter dans l'égout.
Les tirs fusent mais ça n'inquiète pas Siegfried qui coupe les balles en deux ou en dévie d'autres dans la parois en béton du grand collecteur. Doku saute peu de temps après, vise et tire dans l'arrière du genoux d'un des soldats qui trainait à l'arrière avant de tirer sur ceux qui tenteraient de le récupérer. Yamato imite Doku : il vise et lance son poignard qui va se ficher dans l'arrière du genoux encore valide du soldat déjà blessé qui n'arrive alors plus à tenir et qui tombe en avant. Il tente alors de ramper du mieux qu'il peut dans les vingt centimètres d'eau sale de l'égout.
Malgré tous leurs efforts, les soldats de l'arrière-garde n'arrive pas à rejoindre leur camarade blessé et doivent battre en retraite lorsque Hagen se mêle de la partie, formant à nouveau avec Siegfried un mur que les balles n'arrivent pas à franchir, surtout lorsqu'ils se mettent à leur courir après, suivit par tous les autres qui, portés par l'élan, ont clairement envie d'en découdre. La retraite des intrus se transforme alors en sauve-qui-peu. Ils fuient le plus rapidement que possible. Ils échappent un moment à la vue de leurs poursuivant en s'engageant dans un virage et le temps que le groupe Kyuketsuki-Elsassiens arrive... Ils avaient disparu.
- « C'est quoi ce bordel ?, dit alors Ren, tout aussi surpris que les autres.
- Là ! », crie Shin en désignant une plaque d'égout en train de se refermer.
Mais le temps qu'ils se mettent à monter l'échelle, un crissement de pneus se fait entendre. Lorsqu'enfin Ren, qui était monté en premier, ouvre la plaque d'égout, c'est pour voir une camionnette blanche s'échapper et surtout trop loin pour tenter de la rattraper. Il laisse échapper un juron avant d'annoncer à tous que toute poursuite est à présent inutile. Il redescend de l'échelle et entame avec les autre le retour vers la cave, désormais éventrée et avec une vu directe sur l'égout principal. Au passage, ils prennent le soldat blessé avec eux et le traine jusqu'à la cave.

L'heure est au bilan. Trempés, sentant tous horriblement mauvais (ce qui incommode particulièrement Rudolphe), tous se retrouvent dans la cave. Le soldat, rapidement soigné, est installé sur une chaise, fortement entravé. Le groupe reste un temps silencieux, puis sans raison, Doku se lève et se dirige directement vers Takashi assis sur une marche de l'escalier. Tous la regarde, étonnés, mis à part le soldat qui ne bouge pas et ne dit rien. Elle arrive devant lui et le regarde de haut tandis qu'il la regarde dans le sens inverse.
- « Dit-moi, tu en as bien profité quand on était tous cachés et que ça flinguait dans tout les coins., lui lâche Doku avec un ton faussement calme.
- Euh, ben, dans l'affolement tu sais... Comment dire..., bafouille le garçon.
- Debout s'il te plais., lui demande Doku sur le même ton qu'avant.
- Ben..., d'accord...., répond Takashi.
Il se lève puis reste droit devant elle, comme s'il ne savait pas où se mettre. A cet instant, Doku lui décoche un violent coup de pied dans les parties, assez fort pour faire décoller Takashi du sol de quelques millimètres. Tous les hommes alors présents inspirent profondément tout en serrant les jambes spontanément, comme par réflexe.
- « Voilà !, lance Doku comme soulagée. Maintenant tu sais à quoi t'attendre si tu recommence à me tripoter les seins.
- Voui... », répond faiblement Takashi, le visage rouge écarlate, replié sur lui-même avec les mains sur son entre-jambe.
- « Une bonne chose de faite. Maintenant, je vais prendre une douche.», ajoute-t-elle gaiment avant de remonter l'escalier.
Pendant un moment, les hommes ne dirent rien puis redescendirent progressivement à la réalité. Ils ont déjà remarqué que le Lord avait disparu. En farfouillant un peu, ils trouvèrent un mot écrit en anglais laissé sur le sol, à coté de la poubelle qui, miraculeusement, n'avait pas souffert. Shin le ramasse et le lit tout en traduisant :
« Mes chers amis.
Je suis navré de vous laisser, mais des affaires urgentes m'appellent. Vous les aviez interrompues lorsque vous êtes venu me chercher à Chimiconst & Co. Désireux de les achever au plus vite, je me vois dans l'obligation de vous laisser malgré votre accueil chaleureux. Bien que vous m'ayez fouillé, vous n'avez pas remarqué que j'avais un émetteur caché dans une de mes dents : je n'ai eu qu'à serrer les dents assez fort pour lancer un signal et voilà, on est venu me chercher.
A bientôt.
Bisou, Le Lord.
PS : Désolé pour le mur. »
Cette dernière boutade fit grincer quelque dents, mais de fait les Elsassiens et le gang Kyuketsuki dans leur intégralité étaient trop fatigué et trop blasés pour répondre à ça. Le Lord les a bien eu.
Deux minutes plus tard, Yamato et Ren s'approchèrent du soldat et lui ôtèrent son casque et son masque. En le dévisageant, ils remarquent qu'il doit avoir bien vingt-cinq ans, cheveux noirs, yeux marrons, nez aquilin, menton en retrait. Son équipement est semblable à celui de soldats de forces spéciales, entièrement noir avec gilet tactique et autres matériels comme un talkie-walkie, des munitions. Ils l'ont entièrement désarmé avant toute chose : ils lui ont confisqué son poignard de commando et son arme, un pistolet mitrailleur HK UMP comme ceux qui ont été laissé derrière eux (ils ont ramassé cinq autres armes tout à fait semblables) mais il ne porte sur lui aucun signe distinctif qui indiquerait qu'il soit de l'une ou l'autre armée nationale,  groupe de sécurité ou mercenaire. Cependant, leur air indifférent semblait tout dire sur leurs intentions.
- « Shin., dit alors Yamato
- Oui ?
- Va me chercher le seau métallique s'il te plais.
- Je m'occupe des charbons ardents., ajoute Ren en ramassant le barbecue tombé durant la bataille. On va voir si on a bien appris la leçon.
Hagen, Siegfried et Rudolphe restent en retrait et se contentent de regarder tandis que les charbons commencent à rougeoyer. L'odeur âcre du charbon brûlé commence alors à envahir la cave, à la terreur de plus en plus grande du prisonnier. Celui-ci sait tout à fait de quoi il retourne et ça n'a pas l'air de lui plaire.
Soudain, le téléphone portable de Takashi se met à sonner. Sur le coup, il ignore la sonnerie et aide à la préparation des instruments de torture. Mais à la troisième tentative du correspondant de le joindre, agacé, il décroche finalement son portable et le porte à l'oreille.
« Oui, qui est-ce ?, répond-il dans un ton mi-courtois mi-ennuyé. Ah, c'est toi Hadopi-g... ». Takashi se fige. « C'est pas vrai !!! » hurle-t-il. Il se précipite dans l'escalier en lançant « Les fils de p**** !!! ».
Tout le monde est surpris par sa réaction, d'autant plus qu'ils ne savent pas ce qu'il se passe et ce qu'a apparemment dit Hadopi-Girl. Siegfried, intrigué, se lance à sa poursuite de même que Shin.
Arrivé en haut de l'escalier, ils remarquent qu'il se précipite dans la chambre de Junpei. « Il n'est plus là !, hurle Takashi. C'est pas vrai, les ordures !! Ils les ont emmenés. » La chambre est en désordre, l'ordinateur est renversé, la fenêtre est grande ouverte et Junpei n'est nul part. Siegfried prend alors Takashi par le bras, Shin redescend à la cave pour annoncer la nouvelle de la disparition de Junpei.
- « Calme-toi garçon., commence l'immortel. Qu'est-ce qu'il s'est passé, explique-moi. »
- Hadopi-girl m'a appelé sur mon portable., explique Takashi sans même arrêter de bouger et de fouiller l'endroit. »
Alors qu'il continue de parler, les autres remontent de la cave, effarés par la nouvelle. Takashi continue.
- « Elle était parti chercher des fichiers sur le Net et quand elle est revenue, elle a remarqué qu'elle ne pouvait plus accéder à l'ordinateur de Junpei. Elle a regardé à partir de chaque endroit où elle pouvait voir où il était passé et c'est il y a maintenant cinq minutes, à partir d'une caméra de surveillance, qu'elle l'a retrouvé : il était en train de se faire embarquer dans une voiture et... Doku était également enlevée.
- Quoi ?, s'emporte Siegfried. Comment ça ? Ça n'est pas possible !
- Ils étaient là tout ce temps, et d'après ce qu'elle m'a dit, Doku avait été soit endormie, soit assommée parce qu'ils la transportaient à bout de bras. Hadopi-girl est retournée sur le Web pour retrouver une piste. Elle a noté le numéro de la plaque d'immatriculation de la voiture.
- Non... Junpei... », dit faiblement Shin qui s'assoit sur le bord du lit. Il se prend le visage dans les mains et commence à pleurer mais Ren s'assoit à coté de lui et le prend dans ses bras. « On va le retrouver hein ?, demande-t-il à Ren entre deux sanglots.
- Oui, on va le retrouver Shin, répond celui-ci. On va tous les retrouver... Et on va faire payer à cet ordure d'Alberich von Dwarf.
- On lui fera payer cher !, s'emporte Yamato. Le soldat va tout nous dire, de gré ou de force !
- Il est aller trop loin. », déclare Siegfried.
Tous restent encore un moment dans cette chambre désormais vide, privée du vrombissement de l'ordinateur si peu souvent éteint. Rudolphe va alors dans le couloir et, dans un coin, retrouve le katana de Doku comme s'il avait été jeté par terre comme un simple objet trop encombrant. Pas très loin, il découvre un mouchoir en tissu. Avec d'infinies précautions, il le ramasse et le porte à son nez avant de l'éloigner brusquement. « Chloroforme », soupir le gentleman. Il laisse tomber le tissu et ramasse le katana avant de retourner dans la chambre de Junpei.
Tous restent prostrés, les uns serrant les dents et les poings, les autres sombre, personnes ne dit un mot. Dehors, le soir tombe. Moins de vingt-quatre heures après avoir conclu une alliance, Kyuketsuki et les Elsassiens se jurent de tout faire pour retrouver les leurs et de faire payer au centuple le responsable de ces événements.
Voilà la suite !
Premier chapitre : [link]
Deuxième chapitre : [link]
Troisième chapitre : logiquement vous venez de le lire...
Quatrième chapitre : [link]
Cinquième chapitre : [link]
Epilogue : [link]


Comme je l'avais déjà dit, j'ai été inspiré par le cadeau d':iconayaluna: qui représente ses persos VS mes persos (visible tout en haut et si vous voulez le voir de plus près, c'est ici : [link] ), j'ai trouvé le temps et l'idée de faire une fiction écrite qui se déclinera sur probablement encore un ou deux chapitres ou, justement, mes persos, à savoir Siegfried, Hagen, Doku, Hadopi-girl et Rudolphe rencontre le gang Kyuketsuki au grand complet.

Pendant un moment, il y a une scène de torture dont cet enf***** de Lord est la victime. Bien que ça soit nécessaire au scénario, je me suis un peu lâché. Depuis le temps que je voulais le faire :{D

Comme vous le constaterez de suite, ce texte est tourné de façon à ce que ça soit vu par les yeux et le ressenti des membres de Kyuketsuki. J'alterne et pour le prochain chapitre, je vais reprendre le point de vu des Elsassiens

N'étant pas une flèche en orthographe et en grammaire, si quelqu'un trouve une faute, qu'il me le dise ! Merci ;{)

Yamato, Ren, Takashi, Junpei, Shin, Kyuketsuki au complet @ :iconayaluna:

Siegfried, Doku, Hagen, Hadopigirl, Rudolphe @ :iconsiegfriedvonelsass:
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Ayaluna's avatar
Dis dis j'en profite pour te demander!
La partie où Lordy sort sa recette pendant un interrogatoire, je pourrai m'en inspirer, un de ces quatre? *_*
C'était trop cool, et la réaction de Siegfried aussi!!!